Marraine Ginette Editions

  • j'ai perdu ma tête / Peter Granser
  • nothing surprising / Ali Taptik
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J´ai perdu ma tête  -  Peter Granser

Il y a des mots qui semblent trop restrictifs et limités, qui sous-entendent la véritable nature et la complexité de leur signification, des mots qui ne sont rien que des codes, dans un exercice de simplification confortable. « Folie » est l’un d’entre eux. Peter Granser ouvre d’innombrables fenêtres sur un monde inconnu - et par conséquent craint, mis de côté, intentionnellement ou non, mais peut-être dans le but spécifique d’oublier son existence - et il le fait en remplaçant les mots par la photographie. La base de la communication est ce que nous mettons en place pour nous-même quand nous essayons d’interpréter ce qui est autour de nous , avant même que nous tentions toute forme de partage, et les mots viennent plus tard, pour repenser ce qui est à l’origine de notre propre expérience , qui est purement perceptible . C’est quand les mots échouent , quand ils ne peuvent pas être alignés et réarrangés , que nous nous sentons inadéquats face à un monde auquel nous pensons que n’appartenons pas , alors que c’est notre propre monde , qui est gouverné par une logique si simple et élémentaire que cela en devient désarmant . C’est au spectateur de regarder par les fenêtres que Peter Granser a ouvert , c’est à nous de creuser sous la surface , et nous priver des règles maintenant bien établies dans notre communication , pour se glisser dans l’interstice qui se trouve entre ce qui existe et ce que nous choisissons seulement d’appeler le réel.
par Andrea Filippin , Urbanautica

La production du livre de Peter Granser a été réalisée avec le concours de la Région Provence-Alpes-Cote d'Azur.

co-édition: Edition Taube / Marraine Ginette Editions
2014
impression quadrichromie offset
3 affiches insérées
32 x 23 cm
104 pages
ISBN 978-3-9814518-6-3
32 Euro


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There are words that sound too narrow and finite, underlying the real nature and complexity of their meaning, words that are nothing but codes, in an exercise of comfortable simplification. “Insanity” is one of them. Peter Granser opens countless windows on a world that is unknown – and consequently feared, set aside, intentionally or not but perhaps for the specific purpose that forgets its existence – and he does so by replacing words with photography. The first communication is what we put in place for ourselves when we try to interpret what is around us, even before we attempt any form of sharing, and words come later, to rethink what is the origin of our own experience, that is purely perceptual. It is when words fail, when they cannot be lined up and rearranged, that we feel inadequate when facing a world where we think we don’t belong, while it is our own world, though ruled by a logic that is much more simple and basic as to be disarming. It’s up to the viewer looking out of the windows that Peter Granser opened, it’s up to us to dig below the surface, and deprive us of the rules now settled in our communication, to catch the slightest gap between what exists and what we only choose to call real.
Andrea Filippin ( Urbanautica )

2015
Edition Taube / Marraine Ginette Editions
Hardcover, 104 Seiten
4c offset print
spot finish
3 inserted leporello posters
32 × 23 × 4 cm
ISBN 978-3-9814518-6-3
32 Euro